La garrigue n’a pas toujours été ce « désert » aride livré aux promeneurs que nous connaissons. Autrefois elle était le lieu d’une importante activité. Des troupeaux de chèvres ou de moutons y paissaient, comme en atteste le bétail dépeint sur la fresque de La Palme.
La garrigue découle de la diminution de la forêt, le plus souvent dû aux incendies ou pâturage excessif.
Ce lieu aux abords décharnés est plein de surprise… La garrigue abrite une très grande quantité de plantes qui ont développé d’ingénieuses stratégies pour résister au soleil implacable de l’été : Le buis recouvre ses feuilles d’une pellicule de cire, l’olivier les replie, le thym sécrète des huiles essentielles formant un écran de protection…
La garrigue est d’abord constituée d’arbustes épineux: genêt scorpion, genévrier cade, ciste, buis, chêne kermès – On y trouve aussi l’amandier (de la famille des Rosaceae).
Mais en regardant de plus près, il est possible de remplir un panier de provisions tout à fait comestibles :
- De plantes aromatiques : thym, romarin, sarriette, fenouil.
- De fruits sauvages tels la mûre, l’arbouse, l’azerole, la cornouille, la figue, ou encore le cynorhodon dont on peut réaliser une confiture de «gratte-cul» pour reprendre l’expression consacrée.
- De salades sauvages : chicorée, roquette, pissenlit… et
- De petits légumes tels l’asperge et le poireau de vigne.
- Vers la fin de l’été, vous pourrez dénicher sous les aiguilles de pin de délicieux lactaires, ces champignons de garrigue si convoités pour réaliser une poêlée succulente…